Thème « révolution »
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Il est arrivé une catastrophe à l'école Jean-Moulin. Une, ou plutôt deux. D'abord, la directrice bien-aimée de tous, Madame Mervent, a fait une mauvaise chute dans l'escalier. Les pompiers sont venus pour l'emmener d'urgence à l'hôpital. Elle est dans le coma. Ensuite, son remplaçant est arrivé. Il n'est bien-aimé de personne, car il passe son temps à regarder tout le monde d'un air cruel et à distribuer des punitions et des brimades, à ceux qui parlent, à ceux qui crient, à ceux qui courent et même à ceux qui ont juste l'air heureux. Bref, c'est un tyran. Barbara, Arthur, Paul, Victor et Louise le surnomment très vite l'Ogre des écoles. Mais un surnom, même bien trouvé, ne suffit pas. Changer la vie, se débarrasser d'un tyran, ça s'appelle faire la révolution. Il faut donc commencer par se documenter sur les révolutions du passé pour bien préparer celle de l'avenir et la réussir. Le problème, c'est que quand on tape « Révolution » sur Internet, le moteur de recherche annonce 523 684 réponses correspondantes. Laquelle choisir ???
Si Henri est devenu révolutionnaire, ce n'est pas tellement à cause de ses parents qui vont tous les mercredis à des réunions de cellule, c'est plutôt par admiration pour Yvan. Yvan a douze ans et c'est un vrai révolutionnaire. Il aime l'armée russe, fabrique des maquettes de spoutniks et prononce des phrases comme : « Si tu ne t'intéresses pas à la politique, c'est la politique qui s'intéressera à toi. »
Yvan est aussi fort en géographie qu'en politique, et il connaît le nom de tous les grands : Lénine, Staline, Mao Tsê Tung, Che Guevara... Grâce à son enseignement, Henri milite activement. Il explique à ses camarades ce qui se passe au Viêt-Nam et va peindre des slogans la nuit sur les murs de la cité. Pour être un vrai révolutionnaire comme Yvan, Henri est prêt à tout. À être premier de la classe, à se séparer de certains de ses amis, à tenir tête aux Américains, à marcher des heures sans craindre d'avoir mal aux pieds, à supporter dignement le spleen des fins de manifestations. Il est même prêt à voir Yvan mourir dans ses bras et à prendre sa place comme chef de la révolution. Il se plaît d'ailleurs beaucoup à imaginer ce grand moment bouleversant. Mais que se passerait-il si jamais Yvan venait à le décevoir, si un jour, pendant quelques instants, il se comportait comme n'importe quel garçon de douze ans ? Pire, que se passerait-il si Henri s'apercevait tout à coup qu'Yvan n'est pas aussi révolutionnaire qu'il veut le faire croire, et que certaines injustices, beaucoup moins éloignées que le Viêt-Nam, le laissent totalement indifférent ?
Il est bien tranquille, Chantin, dans son cocon. Son papa, cinéphile, collectionne les affiches. Sa maman, concierge, cuisine des spaghetti sauce caramel au vinaigre. Avec Martine, la fille de l'épicier, qui l'abreuve des aventures de son hamster Gros Bide entre deux crises de nerfs, sa vie ressemble à un dessin animé. Et puis un jour, son regard croise celui d'une brune brûlante comme celles qu'il va voir au cinéma. Elle s'appelle Janet. Elle est Américaine. Elle vient d'emménager dans l'immeuble. Avec elle, Chantin découvre le Swinging London, la Pop, le Hash, le Che ! Pour elle, il veut embellir, grandir, se rebeller. À cause d'elle, sa vie devient en un clin d'oeil un film d'amour, sauvage et trépidant. Nous sommes en 1968. Et la Révolution de Mai n'est rien à côté de ce qui se passe dans la tête de Chantin.
Je m'appelle Michel Igaliev. Je suis un bien vieux grand-père. Ma vie est déjà longue, très longue. Rassurez-vous, je ne vais pas vous la raconter. Juste une petite histoire, bien curieuse: Je suis né dans une drôle de maison, une sorte de bateau que la crue du fleuve soulevait et faisait flotter, deux fois chaque année. Avec mes trois frères et mes quatre soeurs, nous avions toute la plaine pour jouer, les marais, les hautes herbes. Mais un jour, cette vie-là s'est arrêtée tout net. Les parents nous ont dit: « C'est la guerre. Partons. Le fleuve nous conduira à la mer. » Une fois arrivés au bord de la mer, dans le port de Riga, mon père a vendu le bateau-maison. Avec l'argent, mon père a payé notre passage sur un schooner qui repartait à vide après avoir livré sa cargaison de pommes de terre. Son idée, c'était de fuir le plus loin possible.
Tout a été dit sur Mai 68. Et ce qui ne l’a pas encore été le sera cette année.
Tout, vraiment ? Pas si sûr…
Et si c’était un enfant qui racontait les événements ? Il y a bien des enfants, dans ce pays, en mai 1968 ? Oui, ils sont des millions. Ils ne vont plus à l’école. Ils écoutent les grandes personnes se disputer en parlant politique.
Parmi eux, Véro, neuf ans. Entraînée par son grand frère, elle répète des slogans marrants, se pose des tas de questions, et regarde le monde changer…
Dans une forêt enneigée, par moins trente degrés, en Russie, un jeune homme réussit à s’enfuir d’un bagne et à échapper à la police du tsar.
Au même moment, une jeune fille qu’on a battue perd connaissance dans une rue de Paris.
En Normandie, une autre jeune fille commet un acte irréparable et trahit la seule personne qui lui soit fidèle.
Dans un petit village du pays de Galles, un garçon perché au sommet d’un arbre refuse obstinément de descendre. Il comprend qu’il vient de prendre sa vie en main.
Ils s’appellent Evgueni, Gisèle, Eulalie, Eddie. Ils ont quinze ans, ils sont seuls au monde, ou presque. Chacun d’eux s’est accroché à un fil fragile que le destin leur tendait tout à coup.
Nous sommes en 1870, et, alors que grondent à la fois la guerre et la révolution, ils se rencontrent à Paris, où le pouvoir de Napoléon III met si facilement les gens en prison. C’est là que leurs vies vont se mêler. Et que leurs espoirs vont renaître.
En pleine Révolution française, aux jours sombres de la Terreur, Marie-Antoinette, reine déchue et emprisonnée, attend de passer en jugement et, sans doute, de monter à son tour à l’échafaud : c’est le sort qu’a subi son mari, Louis XVI, au début de l’année 1793. La reine garde néanmoins des partisans qui s’efforcent de la sauver. Parmi eux, l’audacieux Maison-Rouge, aristocrate rentré clandestinement de l’émigration, multiplie les tentatives auxquelles se trouvent mêlés deux révolutionnaires convaincus, en qui les idées neuves n’ont pas aboli le vieux fonds de sentiments chevaleresques. Il faut toute la gaieté communicative d’Alexandre Dumas et toute la magie propre au roman historique pour nous faire envisager la réussite d’une évasion. Jusqu’à la dernière page, nous voulons croire que la jolie souveraine échappera au supplice, que le bourreau Sanson se lassera de couper les têtes, que la douce Geneviève pourra vieillir heureuse auprès de son beau Maurice et que le sublime ami Lorin s’obstinera longtemps encore à converser en vers…
Chez les Cunxin, des paysans chinois, il faut travailler dur pour ne pas mourir de faim. Souvent, le soir, lorsque les sept enfants se réunissent à table, il n’y a pas à manger pour tout le monde.
À 9 ans, Li, l’avant-dernier, est envoyé à l’école. Il y apprend à lire sur le Petit Livre rouge « Longue vie au président Mao » et à conjuguer les verbes : « J’aime le président Mao, Tu aimes le président Mao, Il aime… »
Un jour, alors qu’il récite les préceptes du Grand Timonier, quatre fonctionnaires en veste Mao et manteaux à cols de fourrure synthétique entrent dans la classe. Ils font déshabiller les enfants, les mesurent de la tête aux pieds, appuient vigoureusement leurs genoux contre leurs reins pour vérifier la résistance de leur hanche. Au final, quinze élèves parmi ceux sélectionnés dans la province, seront recrutés. Le but : devenir de grands danseurs et faire rayonner la révolution chinoise dans le monde.
À sa grande surprise, Li est choisi. Dans son village on dit que c’est parce qu’il aurait trois longs orteils grâce auxquels il pourra tenir longtemps sur ses pointes. Mais avant de devenir danseur étoile, il faudra quitter sa famille, adhérer à la Révolution culturelle et se plier à la dure discipline de l’école de danse de Pékin, dirigée par Madame Mao.
Hier, mon père est rentré de son cabinet à l'heure du dîner, a rassemblé toute la famille dans son bureau et nous a annoncé, funèbre, que Paris était « à feu et à sang ». Des échauffourées entre étudiants et CRS avaient lieu dans le Quartier Latin. Un après-midi, j'étais monté jusqu'à la rue Soufflot et à la rue Gay-Lussac. Où avais-je le plus de chance de tomber sur elle, sinon là, au coeur des événements...