Thème « religions, croyances »
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La journée s’annonce sans histoire aux bords du lac Baïkal. Sans histoire, vraiment ?
Dans le ciel d’un bleu intense, l’aigle Lelio Lodoli s’apprête à fondre sur la malheureuse marmotte Stavroula Spassiba. Indifférent au drame, Malmousque Gourbi le glouton paria discute avec une pâquerette très fine et très spirituelle, pendant que Dianda l’Esprit du Lac rôde dans les fourrés. Non loin de là, l’escargot Dwayne Dodo s’élance vers un carré de salades, alors que Nastiouchka Pilipili, la pie borgne et un peu médium, converse avec les animaux morts depuis moins d’un mois et demi.
Qu’ils vivent dans, autour ou au-dessus du Grand Lac, les riverains du lac Baïkal ont souvent quelque chose à dire. Le seul humain à capter ces conversations est un jeune chaman de la région. Mais étant donné que Geirg Dordjé ne parle à personne, il ne risque pas de les répéter…
En Louisiane, tout le monde croit aux esprits. Lanesha, elle, a le don de les voir.
« Tu es comme moi, ma chérie, tu as un don de double vue », lui a expliqué Mama Ya-Ya, la sage-femme qui l’a recueillie à sa naissance.
Mama Ya-Ya savait qu’un ouragan approchait, bien avant que la radio et la télévision n’en parlent. Les dégâts seront incommensurables, répète le présentateur.
Tous les habitants de La Nouvelle-Orléans doivent quitter la ville. Mama Ya-Ya est très âgée, et ne possède pas de voiture, alors Lanesha a fait des provisions d’eau et de nourriture, et a cloué des planches sur les fenêtres. Elle ne sait pas ce qui l’attend, mais elle se prépare de toutes ses forces à survivre. Avec TaShon, le fils des voisins, avec le chien Spot, qu’ils viennent d’adopter ensemble. Avec le fantôme silencieux de sa mère, qui est venu pour l’aider. Avec l’amour de Mama Ya-Ya, qui est incommensurable.
Grenade, Espagne, 1491. Isabel de Cardosa va avoir quinze ans. Fille d’un médecin très en vue à la cour royale, elle sera bientôt en âge de se marier et est promise à un avenir radieux. Ses parents ont d’ailleurs toujours voulu son bien. Or les voilà qui insistent soudain pour qu’elle se fiance avec Luis de Carrera, un jeune homme grossier, violent, voire cruel. Pour marquer cet engagement, ils commandent un bijou précieux : une alouette d’or dans une cage d’argent. Mais cette union suffirait-elle à protéger Isabel et à assurer sa situation ?
En Espagne à cette époque, l’Inquisition traque les Juifs et les conversos, ceux qui se sont convertis récemment au christianisme. Sous la conduite de l’effroyable Torquemada, les officiers catholiques emprisonnent des gens, brûlent des livres, sèment la terreur. Isabel comprend que la cage risque de se refermer sur elle et sur sa famille. Comment y échapper ?
Confrontées à la violence et au racisme (« Le pantin »), à l’exil (« Si loin de chez soi »), les jeunes héroïnes des romans d’Eva Wiseman ne baissent jamais les bras. Il en va de même pour Isabel, la jeune héroïne du « Dernier chant », prise dans les tourments de l’Inquisition dans l’Espagne du XVe siècle. Des personnages féminins optimistes qui ressemblent beaucoup à Eva Wiseman, qui, à douze ans, a fui la Hongrie pour le Canada avec sa famille.
Dans la même collection : « Si loin de chez soi »
Le grand-père de Yongouk est sur le point de mourir pour la cinquième fois. Mais ce soir on dirait que c’est pour de bon. Il a demandé à son petit-fils d’appeler son père, ses oncles, ses tantes pour qu’ils accourent à son chevet. En vain ! Les enfants de Papi ont tous refusé de venir, persuadés qu’il s’agissait encore d’une fausse alerte. Il faut dire que, dans la famille, Papi compte souvent pour du beurre. Yongouk est le seul à prendre soin de lui, à l’aimer. De son côté, Papi a confié à son petit-fils un grand secret. Il s’agit d’une boîte entourée de ruban adhésif qu’il ne faudra ouvrir qu’après sa mort. Son contenu servira à organiser la cérémonie d’enterrement, ce que Papi appelle le « dernier événement ». Il semble imminent…
Bienvenue chez moi, Chrissie Jones. Mon pauvre papa pasteur, ma petite maman et mes deux foutus frères, mes cours de français, mes 13 ans et les copines qui vont avec, toutes s’impatientant de rencontrer le prince charmant. Damnit. Bienvenue à Sioux Falls, Dakota du Sud. Ses légendes indiennes, ses deux cents églises, ses phénomènes bizarres, et son bal de la pureté, au cours duquel les jeunes filles doivent promettre à leur père de rester chastes jusqu’au mariage. Ha ha ha. Oui, bienvenue dans ce trou perdu. Dieu merci, il est possible que j’ai quelques pouvoirs, susceptibles de vous étonner.
Comme tous les chefs-d’oeuvre de la littérature, La Divine comédie est un livre que l’on cite souvent, mais que l’on croit pouvoir se dispenser de lire. Ce qui est infiniment regrettable. Car ce poème de sept cents ans, ce long poème de plus de quatorze mille vers, écrit en italien populaire, est tout à la fois un chant d’amour, une méditation spirituelle, un récit de voyage fantastique et une exploration de l’au-delà qui prend des allures allégoriques de plongée dans des mondes surnaturels. Le rêve devient cauchemar quand apparaissent des animaux fabuleux, des géants, des fées ou des monstres...
La Divine Comédie appartient désormais au patrimoine universel. Le monument qu’est devenue l’oeuvre est si imposant qu’on hésite à y pénétrer. Il n’est pas inutile alors d’entrouvrir une porte modeste, celle d’une édition abrégée. C’est par ce moyen qu’on peut rendre familier un « classique » dont on verra qu’il a toujours quelque chose à nous dire.
« Dante peuplait l’Enfer de ses haines et le Paradis de ses amours, écrit Alexandre Dumas. La Divine Comédie est l’oeuvre de la vengeance. Dante tailla sa plume avec son épée. »
Hypatia est une femme philosophe vivant à Alexandrie au début du christianisme, dans les années 400 après J.-C. C'est une personne très cultivée, dans la tradition grecque, et très influente. À cette époque, Alexandrie est une capitale intellectuelle et économique, un centre culturel de la Méditerranée, un carrefour, gouverné par des aristocrates gréco-byzantino-romains lettrés. Mais c'est la fin d'une époque, la crise prend la forme de l'agitation provoquée par les chrétiens, et Hypatia ne comprend pas.
Après dix ans de soins et d'efforts, le splendide "jardin d'amour" à l'italienne de la comtesse de Bertrange va enfin être inauguré avec faste, par une grande fête masquée. Invitée avec sa famille roturière et protestante, leur voisine, Béatrice Ménétreux, espère y rencontrer le mystérieux soupirant qui vient de lui faire porter un message. Qui est-il? Hugues, le fils des Bertrange, son ancien compagnon de jeux ? Son regard noir l'enivre et la trouble autant que les plantes rares aux parfums capiteux. Mais en cette fin de XVIe siècle, si les fleurs exotiques commencent tout juste à pousser dans la terre de Bourgogne, la haine, elle, est bien enracinée dans le coeur des hommes et les guerres de religion qui couvent vont bientôt ravager les campagnes, les vignes et les villes. Sauf si quelques jeunes gens inspirés par la paix des jardins veulent bien rendre tout son sens au beau mot de "Renaissance".
Lou va entrer en seconde. Elle sait ce qu’elle laisse derrière elle. L’ennui des années collège. La chaleur orageuse de l’été. Les disputes entre ses parents.
Mais que va-t-elle trouver devant ? Il y a la vie rêvée, les cours de hip-hop, et toutes les photos qu’elle fait dans la cité. Il y a la vie qui s’organise avec tous les voisins de l’immeuble.
Et puis surtout il y a Lili, la grande soeur de Lou. Lili l’insaisissable. Lili qui se met tout à coup à faire le ramadan et à porter le foulard. Lili qui va loin, très loin, trop loin. Jusqu’où ?
Pendant quatorze ans, la vie de Matilda a été peuplée de livres, de prières en latin, des saints du paradis et des certitudes du père Leufredus, son protecteur, sur le Bien et le Mal. Et la voilà contrainte de quitter le douillet manoir où elle étudiait pour débarquer dans la ruelle du Sang et de l'Os, où le petit peuple de l'Angleterre médiévale vient se faire saigner, herboriser et rafistoler. Peg la Rousse, la rebouteuse, cherche une assistante. Matilda pense qu'elle se retrouve en enfer. Elle commence par regretter sa vie solitaire et sereine et à maudire les personnages hauts en couleur qui chamboulent sa nouvelle existence à coups de mots crus et de pratiques barbares. Et puis, de conversation en rencontre, de soin en apprentissage, elle découvre que les humains avec leurs failles ne sont pas moins dignes d'amour que les saints du paradis. Au contraire.
Les anciens Égyptiens croyaient que, en dehors de son corps, chaque être humain possédait une âme, le ba, et un double immatériel, le ka. Lorsque le corps mourait, son ba particulier continuait à vivre ici-bas, sur terre, durant le jour. La nuit, il se reposait auprès du corps. En revanche, le ka voyageait sans cesse entre la terre et l'autre monde. La vie éternelle n'était possible que si le ba et le ka réussissaient à identifier le corps auquel ils appartenaient. C'est pourquoi il était nécessaire de préserver les cadavres par la momification. La tombe dans laquelle le corps était placé remplissait un double rôle. Elle devait le protéger des intempéries et le mettre à l'abri des voleurs que risquaient d'attirer l'or et les objets précieux placés à l'intérieur et à l'extérieur du cercueil. En outre, elle devait servir de demeure au ka. Plus le rang du défunt était élevé, plus son tombeau était vaste. Étant donné qu'à leur mort les pharaons devenaient des dieux, leurs tombes étaient les plus grandes et les plus richement ornées. La pyramide dont vous allez lire l'histoire est imaginaire, mais emblématique et représentative de toutes les autres, comme chaque création de David Macaulay. Elle est située quelque part du côté du plateau de Gizeh, sa construction commence vers 2470 avant Jésus-Christ et prend fin trente ans, deux millions de blocs de pierre taillée et quelques morts d'ouvriers plus tard (soit en 2439, car n'oublions pas qu'on compte à l'envers !) Plans, dessins, lexique et explications détaillées sont là pour vous aider à en suivre le labyrinthe. Vous que les mots « canope », « barque sacrée » et « sarcophage » font rêver, vous qui avez en tête toutes les images du Mystère de la Grande Pyramide et d'Astérix et Cléopâtre, embarquez-vous pour une croisière sur le Nil et dans le temps avec ce livre intarissable qui vous dévoilera le B.A.BA du ba et tous les cas du ka.
Ned Wallis, après avoir commis ce qu'il considère comme une bêtise impardonnable, s'enferme peu à peu dans le mensonge et la culpabilité. L'amour de sa mère, une femme exceptionnelle, l'aidera à s'en sortir.
Tanganika, Afrique de l'Est, années 1930. Un homme pagaie de toutes ses forces sur le fleuve, au milieu des crocodiles, des serpents et des félins qui guettent. Il n'est pas seul. Sa fille est allongée dans la pirogue : elle souffre d'une infection mortelle qui a déjà tué sa mère. L'homme s'appelle Ganse. Il est missionnaire. Il ne croit pas à la sorcellerie. Il croit à l'hôpital européen et à la médecine occidentale. Mais l'hôpital est loin, à cinq jours de bateau. Et il est hors de question de passer la nuit sur le fleuve. Alors, chaque soir, il fait escale dans un village. Des Noirs inconnus l'accueillent, le nourrissent et soignent son enfant avec des gestes doux, une patte de coq et d'étranges onguents qui laissent des traces bleues et jaunes sur le corps de la petite fille, et les femmes conseillent à Ganse de parler à son enfant, de ne pas la laisser seule avec les esprits du mal. Ganse obéit, d'abord à contrecoeur. Mais il est de plus en plus fasciné par les pouvoirs et les sortilèges de l'Afrique.
Rachel est en route, sac au dos. Elle est petite, seule, mais elle a confiance, marchant vers le sommet de la montagne, là où l’ont appelée les signes et les apparitions qu’elle nomme ses « Magies », rares mais inoubliables : des fleurs en lévitation, des myriades d’oiseaux silencieux, un chevalier surgi du passé. Aujourd’hui, elle veut redoubler d’efforts, par gratitude, par curiosité. Jusqu’à présent, Rachel n’a croisé sur sa route que des adultes obtus, un monde malade, obsédé par l’argent et les fausses valeurs.
Il y a pourtant quelqu’un qui pourrait la comprendre, mais elle ne le connaît pas. C’est Abdelhamid, un vieil Algérien, un ancien harki. Il a tout perdu : sa famille, massacrée ; ses illusions, piétinées. Toute foi l’a quitté, il y a cinquante ans. Il lui semble depuis vivre sur la Terre de l’Impiété. Abdelhamid passe des journées mutiques en compagnie de son seul ami, son ancien lieutenant. Il observe la montagne à la jumelle.
L’homme et l’enfant, sans le savoir, ont rendez-vous.