Thème « humour »
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Quand Platoule, la directrice de l'école de danse de l'opéra de Paris où je suis élève, nous a annoncés qu'elle avait accepté l'invitation de Monsieur Troudair, le chorégraphe de la gigoto, j'ai su que je n'oublierais jamais que l'Amérique était un continent, avec le Canada tout au Nord. Nous allons passer quatre semaines à Montréal, vingt-huit dodos et cent vingt heures de cours. Non seulement, nous suivrons des leçons de danse mais aussi des cours de français et de maths. Jusqu'ici, tout va bien... ça ressemble à notre vie à l'internat. Sauf que Troudair tient aussi à nous faire découvrir tout un tas de nouveaux exercices : gigotomanie, éveil du corps, yoga... Je me suis juré de ne pas participer aux cours de gigoto, je prétexterai que mes orteils font grève. Dans la vie, il faut suivre ses principes.
P'Tit Trois, Eddie, Min et Julie ne pourraient pas être plus différents, et en même temps plus amis. Ils partagent un catalogue de vente par correspondance, trois dollars à dépenser et un grand désir de découvrir le monde. Et quand, au lieu du revolver qu'ils ont commandé arrive une vieille montre qui ne fonctionne même pas, les quatre n'hésitent pas une seconde et partent vers Chicago pour récupérer leur revolver.
Au cours de leur voyage, ils rencontreront des tricheurs professionnels, des flics véreux, des méchants qui semblent gentils et des gentils qui ne le sont pas du tout... un crime non résolu et beaucoup, beaucoup d'argent...
Deux garçons assis au bord d'un lac. Sur les deux, difficile de savoir qui est qui. L'un baratine l'autre, lui pique son blouson, lui fait croire qu'il est son meilleur ami et qu'il va lui sauver la vie. L'autre ne sait comment s'en défaire.
C'est une jeune fille sortie de dieu sait où qui va démêler tout ça en leur demandant à tous les deux : « Diable, que faites-vous là ? »
L'un croit qu'elle ne s'adresse qu'à lui et le voilà confondu ! Car le diable adore qu'on le vouvoie.
« Je n’ai pas choisi d’entrer en sixième k, je n’ai pas choisi non plus de faire cinquante trois fautes d’orthographes par dictée. À côté de moi, un type écrit sur la table « Le collège : c’est plus facile d’y rentrer que dent sortir. » Je ne suis pas sûr que collège prenne deux l, je décide d’appeler l’individu « Dent » et de m’en faire un copain. (…) 11h30 Cantine (Eh oui déjà, même si t’as pas faim, tu manges) 14h00 Contrôle d’Anglais : je rate. 15h00 Interro de maths : je foire. 16h00 Exposé de français : je dors. 17h00 Grille du collège : je sors. »
J’ai un superpouvoir. Si j’avais pu choisir, j’aurais pris Superman, Batman, ou Dieudufoot, comme tout le monde.
Mais je n’ai pas eu le choix. Je n’ai rien demandé. Mon superpouvoir m’est tombé dessus un jour à la récré. J’ai transmis un message à une fille de la part d’un garçon, et hop, c’était parti. Elle était amoureuse de lui. Désormais, ça marche à tous les coups, pour tout le monde, sauf un.
Mon pouvoir, je n’ai pas le droit d’en profiter moi-même pour que Célia Walkington, la plus belle fille du monde, me dise oui plutôt que non. C’est injuste, et c’est dur à supporter. Heureusement, je ne suis pas seul dans l’épreuve. J’ai mon chien, Tilby, mon petit frère, Milo, ma meilleure amie, Dorothée. Et puis madame Yvonne, qui est très vieille et très cultivée. C’est elle qui a trouvé le nom de mon superpouvoir, celui du dieu de l’amour dans l’Antiquité : Cupidon, Cupidon Power.
C’est elle aussi qui va me donner quelques idées pour l’utiliser autrement…
Angélique, une ado modèle ? Une collégienne bien dans sa peau, bien dans sa famille, bien dans sa vie ? Vraiment ? Vous en êtes sûr ? Et pourtant… La jeune fille parfaite se comporte plutôt bizarrement ces derniers temps. Elle se transforme, change de tenues, porte des hauts moulants et des mini-jupes, elle fume et traîne dans les bars où il lui arrive de faire des rencontres…Vous avez du mal à y croire ? Tout est pourtant écrit noir sur blanc dans le cahier rose fushia que sa mère lui a offert. La collégienne en a fait son journal intime, dans lequel elle est censée raconter tous ses secrets. Elle y décrit une Angélique inconnue de tous, une Angélique… diabolique !
Moyen-Âge. Les rats ont envahi la paisible bourgade d’Hamelin. Vous croyez connaître cette histoire ? Vous savez qu’un joueur de flûte va arriver, noyer les rats en musique, puis les enfants d’Hamelin ? Oubliez ces sornettes. La véritable histoire est bien pire, et c’est grâce à Mirella, une jeune fille de quinze ans, qu’on l’a enfin compris. Cette crève la-faim a un don ignoré de tous : elle voit ce que personne d’autre ne voit. Par exemple, elle a repéré cet homme en noir qui murmure à l’oreille de ceux qui vont mourir de la peste… Et ça lui donne une sacrée longueur d’avance. Y compris sur le plus célèbre dératiseur de tous les temps.
Teppoge, le gardien de l'Ombril, s'inquiète. De plus en plus de personnes se défont de leurs ombres, ils n'en veulent plus, elles les encombrent. Même l'homme à la mallette est prêt à payer pour se débarrasser de la sienne parce qu'elle lui fait trop d'ombre ! Découragé, Teppoge abandonne l'Ombril à une nouvelle gardienne. Il partira avec huit ombres, ses préférées. Pour elles, il fondera « Le cirque des ombres » qui connaîtra un grand succès. Tout va pour le mieux. Jusqu'à ce que l'homme à la mallette revienne.
Être le plus grand, être le plus fort, mais tellement grand et tellement fort qu'on n'a aucun besoin d'imposer ni sa taille ni sa force, c'est la situation dans laquelle se trouve Gulliver à Lilliput. Et il en profite, tranquille comme une montagne, pour observer l'agitation, les intrigues des hommes, ces tout petits. Il est en butte à leur ingratitude, à leur méchanceté, à leur goût du pouvoir, mais il ne se venge pas : il regarde attentivement, constate, puis rentre chez lui…
Ce voyage à Lilliput représente de belles aventures, où l'imagination et l'humour sont de la fête. Mais le plus vif de ce livre est ailleurs, dans une réflexion légère sur ce qui occupe et motive la société des hommes.
À seize ans, Sam est un junkie, un accro, un drogué d’Internet et des jeux vidéo. Pour le sevrer de l’écran et sauver son âme, ses parents ont décidé de l’envoyer à Nice, en pension chez Martha, sa grand-mère, qui coule une retraite paisible, sans ordinateur ni télévision ni portable. Arrivé là-bas, Sam n’a rien d’autre à faire que de lire, réviser son bac de français et jouer du piano tout en se faisant dorloter par sa grand-mère. Comme cure de désintoxication, on a connu pire, et Sam admet qu’il n’est pas vraiment malheureux… Juste terriblement en manque des moyens de communication que des milliers d’années de progrès technique ont mis à la disposition de l’homme moderne. Mais ça, comment le faire comprendre à Martha…
Julia se trouve moche. Aussi, quand on lui dit que Paulus Stern, le garçon le plus beau de la classe, est amoureux d'elle, elle refuse fermement d'y croire. Mais, vrai ou pas vrai, comment faire pour ne pas y penser à longueur de journée ?
« Douze février. On peut ruiner sa vie en moins de dix secondes. Je le sais. Je viens de le faire. Là, juste à l'instant. J'arrive à la porte de l'immeuble, une modeste baguette dans la main et la modeste monnaie dans l'autre, quand Merveille-Sans-Nom surgit devant moi. Inopinément. À moins de cinq centimètres (il est en train de sortir et je m'apprête à entrer, pour un peu on s'explose le crâne, front contre front). Il pose sereinement sur moi ses yeux sublimes. Je baisse les miens illico, autant dire que je les jette quasiment sous terre, bien profond, entre la conduite d'égoût et le tuyau du gaz.
Sa voix amicale résonne dans l'air du soir : - Tiens ! Aurore ! Tu vas bien ?
Je reste la bouche ouverte pendant environ deux millions de secondes, avant de me décider et lui hurler à la figure : - Voua ! Merdi ! »
« - Je n'ai jamais rien entendu de plus laid, de plus ennuyeux et de plus nuisible que ce que tu joues avec ton groupe. Il vient de tomber par terre. Il se roule dans le sable en se tenant le ventre. C'est le soldat Ryan. Peut-être qu'il va mourir sur la plage. Je vais lui flanquer un coup de pied pour abréger ses souffrances.
Je suis malheureusement interrompue par l'arrivée de Samira et d'Hélène qui s'approchent de nous avec des airs légèrement envieux. - De quoi vous parlez ? demande Samira. Vous avez l'air de bien vous marrer.
Il se relève, il essuie ses yeux et il montre du doigt. - C'est elle, gémit-il. Elle n'arrête pas de m'agresser, elle est trop marrante.
Bon. Je me suis fait un nouvel ami masochiste. Il me regarde avec des yeux émerveillés. Il m'adore, c'est clair. »
11 octobre : Areski a trouvé un nom pour le groupe. Blanche-Neige et les sept nains. Ce n’est pas que ça m’ennuie de faire Blanche-Neige, mais les garçons ne sont que cinq. Donc, inutile d’y penser plus longtemps, voilà ce que j’ai dit. Mais justement, a répondu Areski, c’est comme pour les trois mousquetaires. Un clin d’oeil. Un clin d’oeil ?
– Je ne vois même pas de quoi tu parles.
– Des trois mousquetaires.
– Et alors ?
– Ils étaient quatre.
– Comment tu le sais ?
– Tu n’as pas lu le livre ?
– Quel livre ?
– Les Trois Mousquetaires, bien sûr.
– C’est le titre ?
– Ben oui, c’est le titre. Qu’est-ce que tu veux que ce soit ?
– Je ne sais pas, moi… Les auteurs ?
J’en ai plein le dos, de tous ces bouquins que je ne connais pas. Areski était mort de rire. Il a raconté l’histoire aux autres nains au fur et à mesure qu’ils arrivaient de la mine. Et tous les nains de se gausser joyeusement.
Dans ce troisième tome très attendu de son journal, Aurore se met à l’écriture de chansons de rock et à la rédaction de fiches de lecture pour le cours de français. Avec l’humour qui la caractérise, Marie Desplechin a laissé libre cours à la verve créatrice de son héroïne. Elle qui a toujours été une excellente élève, s’est beaucoup amusée à imaginer les commentaires d’Aurore sur des classiques de la littérature comme La Princesse de Clèves ou Tristan et Yseult.
6 septembre
Tout le monde se fiche de mon entrée en seconde, pourtant j’ai des choses intéressantes à dire : dans ma classe, il y a un type qui ressemble à David Pujadas.
16 septembre
La Belle au bois dormant est sortie du couloir.
Je me suis renseigné. Elle s’appelle Lisa Tapir, elle est en terminale option théâtre, autant dire inaccessible pour un seconde sans option. Elle ne m’a pas vu tout de suite. Je lui ai tenu la porte et je lui ai dit : « Ils pourraient faire des portes moins bruyantes, en mettant des gonds plus souples ! »
J’ai repensé au test de ma sœur pour savoir quand on tombe amoureux : cœur qui bat plus vite, main anormalement moite, volonté de faire des phrases très compliquées pour faire style (voir plus haut), impression de ne pas avoir le bon tee-shirt, le bon pantalon, les bonnes chaussures. En fait, d’être un plouc face à la personne la plus belle que vous ayez jamais rencontrée. Je me suis dit que je répondais positif à toutes les questions du test.
Si votre appartement sent inexplicablement le muguet (et un peu la violette), et que cette odeur vous submerge pour disparaître l'instant d'après. Si, dans vos tiroirs, la louche et les slips échangent leur place et que vous ne pouvez en accuser personne. Si vous découvrez sur votre bureau un objet qui ne vous a jamais appartenu. Si le voisin du dessous vient vous voir et vous explique qu'il a perdu son elfe.
Alors, que vous croyiez ou non aux choses de l'au-delà, vous pouvez être certain(e) que VOTRE VIE VA CHANGER.