Thème « conditions sociales »
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La bibliothèque du lycée. C’était mon sanctuaire. L’abri sûr en cas de coup dur, le lieu saint à l’abri du vulgaire. C’était mon terrain de chasse favori, depuis que j’y avais découvert un gros livre relié de maroquin vert qui portait sur le dos ces lettres d’or : Amours des dieux et des héros. Je revenais toujours consulter ce livre, rêver à ces amours. M’éblouir d’images jusqu’à me brouiller la vue et la raison. Or, il arriva qu’un jour le livre disparut. Ce livre était ma machine à rêver. Qui avait pu m’en priver, sous prétexte d’un exposé banal, d’une simple lubie ?
Arthur James May a hérité, à dix-neuf ans, en 1930, d'une des plus grandes fortunes du monde. Il passe son temps à s'acheter des joujoux hors de prix, puis à les casser. Tout y passe : bolides de circuit, vedettes nautiques, et enfin, le dernier cri du progrès technique : les avions. Il collectionne les modèles, et les accidents. Il terrorise la région. Il n'a aucun ami. Forcément, il n'est pas aimable. Pourtant, un être humain s'est intéressé et sincèrement attaché à lui. C'est Harold Berbick, l'ancien chauffeur de son père. Il est stylé, consciencieux, d'une fidélité à toute épreuve et... bègue. Arthur le prend comme souffre-douleur. Il lui faudra du temps, beaucoup de temps, et quelques voyages au bout de l'Afrique en sa compagnie, pour comprendre quel autre rôle le vieux majordome est venu jouer dans sa vie.
Californie Whipple, douze ans, est emmenée de force de son Massachusetts natal jusqu’à l’autre bout du continent. Changeant son prénom honni en « Lucy », elle pose un regard sévère et consterné sur sa nouvelle maison : une tente plantée au milieu d’un tas de boue et de poussière, cernée par des chercheurs d’or alcooliques et incultes. Mais les tas de poussière et les grossiers personnages peuvent réserver de sacrées surprises…
Réussir, faire fortune, se hisser au plus haut… Lorsqu’il débarque à Paris, en 1880, Georges Duroy n’a que cette idée en tête. Mais comment faire ? La haute société, avec ses soirées mondaines, ses intrigues, ses hommes de pouvoir, ses femmes élégantes et influentes, rien de tout cela n’est à la portée d’un petit employé de bureau tel que lui. Il erre sur les boulevards, les poches vides et la rage au coeur. Lui qui « crève de faim » tordrait volontiers le cou de tous ces bourgeois repus et tranquilles qui se pavanent aux terrasses des cafés et dont la vie semble si facile…
Jusqu’au jour où ses pas croisent ceux de Forestier, un ancien camarade de régiment marié, journaliste et jouissant d’une « belle situation ». « Vois-tu, mon petit, assure Forestier, tout dépend de l’aplomb, ici. Il faut s’imposer et non pas demander. » Quant aux femmes, ajoute-t-il, « c’est encore par elles qu’on arrive le plus vite ». Deux conseils que Duroy ne risque pas d’oublier, d’autant que, pour « arriver », il est prêt à tout. Même au pire.
Guy de Maupassant : « J’ai voulu simplement raconter la vie d’un aventurier pareil à tous ceux que nous coudoyons chaque jour dans Paris, et qu’on rencontre dans toutes les professions existantes. […] J’ai soin de dire qu’il ne sait rien, qu’il est simplement affamé d’argent et privé de conscience. Je montre dès les premières lignes qu’on a devant soi une graine de gredin, qui va pousser dans le terrain où elle tombera. […] Il n’a aucun talent. C’est par les femmes seules qu’il arrive. […] De quoi se plaint-on ? De ce que le vice triomphe à la fin ? Cela n’arrive-t-il jamais et ne pourrait-on citer personne, parmi les financiers puissants, dont les débuts aient été aussi douteux que ceux de Georges Duroy ? » Lettre au rédacteur en chef de Gil Blas, publiée le 7 juin 1885.
La lecture d’une oeuvre de Guy de Maupassant figure au programme des classes de quatrième.
La Bête humaine réunit tous les ingrédients du polar : un meurtre (voire plusieurs), du sang, de la violence, une femme fatale, du suspense, des scènes chocs, une enquête avec arrière-plans politiques, notables véreux et magistrats carriéristes… et, bien sûr, au moins un assassin. Nul d’entre ces gredins ne se retiendra de tuer s’il y trouve son compte : l’un le fera par jalousie, l’autre par brutalité, le troisième par intérêt, un quatrième pour se venger ou simplement par bêtise, ou par calcul, ou pour l’argent.
Le seul (ou presque) à susciter l’indulgence est le criminel-né, le cheminot qu’affecte un besoin maladif de poignarder une femme. Ce malade trouvera-t-il, dans les délices d’un amour partagé, la force de vaincre la tare héréditaire qui pèse sur lui ? Mérite-t-il d’ailleurs d’échapper à son destin ? C’est toute la question que pose cet épisode très noir du cycle des Rougon-Macquart.
Parce qu'une jeune fille dépenaillée tente de dérober des briquets en or dans la librairie-papeterie où il fait ses emplettes, Celestino se souvient tout à coup - boum ! - de son adolescence. Un autre voleur, jeune et dépenaillé aussi, rapide et débrouillard aussi, surprenant aussi, l'a marqué pour toujours. Il convainc le libraire de ne pas appeler la police et lui promet, en échange, de lui raconter toute l'histoire, le soir même, autour d'un plat de penne all'arabiatta. C'est l'été de ses quinze ans. Célestino est venu le passer chez sa grand-mère, à Vulcano, l'une des îles Éoliennes, dans des paysages tourmentés et beaux comme l'antique, et l'odeur d'oeuf pourri du volcan. Il est en balade avec une cousine et son amoureux secret quand il avise, à un détour de la vallée des Monstres, boum ! un garçon étranger, mal attifé, encombré d'une énorme valise en nylon. Ce n'est pas la première fois qu'il le voit. Et c'est loin d'être la dernière...
Ils sont trois. Trois êtres pris dans la tourmente de la vie et partageant le même secret, la même blessure encore vive. Timide et solitaire, Élisa n'a pas d'amis mais elle déborde d'énergie et a décidé de s'en faire coûte que coûte. Rose, sa grande soeur, épie chaque jour un jeune homme inconnu et bouillonne de sentiments violents qui la dépassent. Éric, leur père, un homme tranquille et résigné en apparence, guette une mystérieuse femme en vert. Il semble que quelque chose soit sur le point d'arriver. Et si cet événement attendu et espéré survenait, si la vie d'Élisa, de Rose et d'Éric en était bouleversée, seraient-ils capables de prendre une nouvelle route et de la suivre jusqu'au bout ?
Selda a quitté la Turquie avec sa famille pour venir vivre en Suisse. Isolée dans sa famille, incapable de s'exprimer en allemand, rejetée par sa classe, elle tente pourtant de s'intégrer dans ce pays d'accueil. Parce qu'elle a une nature gaie et qu'elle est aussi courageuse que sa vieille grand-mère qui, là-bas, derrière les murs de la maison d'Izmir, guette ses premiers succès. À force de courage, d'intelligence et de tendresse, Selda apprivoise doucement cette Suisse à la fois si parfaite et tellement inhumaine. Un jeune immigré clandestin, Ferhat, lui sauve la vie. Ensuite elle rencontre Gisèle, qui meurt de faim dans sa grande villa du quartier chic. Ce sont des amis comme jamais elle n'en avait espéré. Ils se trouvent bientôt engagés tous les trois dans une aventure tragique. Selda et Gisèle parviendront-elles à briser le piège qui se referme sur Ferhat ?
Qu’est-ce qu’on va faire de toi ?
Cette question, tout le monde se la pose à propos de Robin.
Il vient d’être exclu du collège. Sa mère ne veut plus s’occuper de lui. Son père, pris entre son travail à l’imprimerie et sa nouvelle histoire d’amour, n’a pas beaucoup de temps à lui consacrer. Robin doit attendre le mois de septembre maintenant pour envisager une formation. Et c’est loin, septembre.
D’ici la prochaine rentrée, Robin doit trouver à s’occuper. Il va souvent au cinéma, trouve des petites combines pour se faire un peu d’argent de poche et pouvoir manger au Bosphore, le kebab du coin.
C’est là qu’il remarque une fille mystérieuse, aux yeux verts, qui enflamme son imagination. Mais il est peut-être en train de se faire des films…
« Quel est votre roman préféré ? » demande Didier Éribon à Claude Lévi-Strauss dans De près et de loin, le livre d’entretiens que ce dernier lui a accordés en 1988 (Odile Jacob, 1998). « Il y aurait cent raisons pour que ce soit Le Cousin Pons, répond le grand anthropologue, mais L’Envers de l’histoire contemporaine me captive…»
Ce dernier roman, publié à titre posthume, montrera que Balzac osait croire encore à la possibilité de voir un jour l’avènement du bien – présenté alors comme l’exact « envers » du mal. Mais c’est le mal, assurément, qui triomphe dans Le Cousin Pons. Car, parmi les « cent raisons » d’être fasciné aujourd’hui encore par ce récit d’un funeste destin, il y a cette remarquable aptitude au mal que déploient bourgeois, usuriers et gens du peuple – « gens de mal » comme on dirait « gens de bien » – qu’unit pour un temps l’appât du gain en vue de dépouiller et assassiner sans violence apparente le pauvre cousin, égaré par sa passion du beau et incapable de résister à la barbarie silencieuse de ses contemporains.
La lecture d’un roman de Balzac figure au programme de français des classes de quatrième.
Dernier roman mené à son terme par Balzac, Le Cousin Pons appartient aux Scènes de la vie parisienne, section « Les Parents pauvres », où il est l’exact pendant de La Cousine Bette.
« À côté d’un roman comme Le Cousin Pons, écrivait Paul Bourget, je ne vois guère à mettre qu’un drame comme Le Roi Lear, et si l’on me demandait lequel je préfère, j’avoue sincèrement que je ne pourrais pas répondre. »
Ils sont rares, les livres dont la seule dédicace porte, en trois lignes, l’essentiel du propos. L’Enfant, de Jules Vallès, en fait partie.
« À tous ceux qui crevèrent d’ennui au collège ou qu’on fit pleurer dans la famille, qui, pendant leur enfance, furent tyrannisés par leurs maîtres ou rossés par leurs parents, je dédie ce livre », écrit l’auteur en épigraphe du premier tome de sa trilogie autobiographique.
Pourquoi ressortir ce classique des oubliettes ? Parce que les souffrances infligées aux enfants et aux collégiens dans les années 1840 ne sont pas passées de mode, loin s’en faut. Nous espérons que ceux qui crèvent d’ennui au collège et qu’on fait pleurer dans leur famille trouveront dans cette lecture non seulement la consolation, mais des armes pour se défendre.
Pourquoi l’abréger ? Parce que le texte de Vallès est comme un torrent de révolte, répétitif dans son fracas, insistant dans ses éclaboussures. Pour qu’il soit lisible et portatif par les collégiens d’aujourd’hui, pour les indignés de demain.
L'Enfant, paru en 1879 est le premier tome de la trilogie Jacques Vingtras. Les tomes suivants sont Le Bachelier et L'Insurgé.
Berta, Rachid, Stéfano, Ángel, Lucía, Gil et Nor.
Celle qui a perdu le carnet.
Ceux qui vivent de petits trafics.
Celui qui s’est installé ici après la mort de sa femme.
Celle qui cherche un travail honnête.
Celui qui veille sur son jeune voisin et lui transmet tout ce qu’il sait.
Celui qui a quitté son pays au péril de sa vie. Ils n’ont ni le même âge, ni la même nationalité, ni la même langue, ni les mêmes soucis. Un seul point commun : tous sont des habitants de la Tour, ce bloc confus, fébrile et bruyant d’une banlieue pauvre de Séville.
Un jour, Nor manque à l’appel dans la classe où Ángel enseigne la philo. Mais il lui a laissé une lettre : il est parti chercher son frère qui doit arriver de Guinée par bateau, à la merci des passeurs et de la tempête annoncée. Alors, tout se met en branle. Et parce que Ángel se décide à sonner à la porte d’un voisin, tous ces gens qui s’ignoraient vont comprendre qu’ils font partie de la même histoire.
Personne ne choisit vraiment de vivre au 33, Georgiana Street. L’immeuble est situé dans un quartier peu engageant de Londres. Les appartements sont minuscules, sales, délabrés. L’électricité et le loyer se paient à la semaine. Seul avantage du lieu : Steve, le propriétaire, ne pose pas de questions.
Pour un garçon de 17 ans qui a fugué, l’endroit est idéal. Sam s’est réfugié à Londres parce que, ici personne ne sait qui il est, ni ce qu’il a fait.
Cerise et sa fille Bohême sont deux autres nouvelles locataires qui déménagent au gré des petits amis de Cerise. À 10 ans, Bohême se débrouille toute seule, car sa mère est bien trop fragile et perdue pour arriver à s’occuper de sa fille.
Au 33, Georgiana Street, on évite de se mêler des affaires des autres. Mais Bohême va bouleverser la vie de l’immeuble. Elle a besoin d’un ami, et c’est Sam qu’elle a choisi.
Dans un petit atelier aux volets clos, six garçons s’installent pour la nuit. Ils ne se parlent presque pas. Ils n’osent pas. Ils ne connaissent même pas les prénoms les uns des autres, le patron l’interdit. Ils savent seulement qu’ils doivent se coucher tôt, et se mettre au travail avant l’arrivée du patron. Sinon, ils recevront des coups et seront privés de nourriture.
Gopal est le dernier arrivé, et apparemment le seul qui songe à s’échapper. Sa famille a récemment quitté son village pour venir à Bombay dans l’espoir d’une vie meilleure. Ses parents ignorent qu’il a été enlevé et enfermé ici.
Dans cette prison, le silence qui règne entre les garçons et le climat de délation entretenu par leur geôlier sont pires que les barreaux aux fenêtres. Gopal ne sait s’il parviendra à les briser. Mais si une solution existe, elle ne peut être que dans sa tête.
Après avoir abordé la condition des veuves en Inde dans Un sari couleur de boue, Kashmira Sheth, auteure indienne installée aux États-Unis, dénonce le travail des enfants. Des millions d’enfants « sans noms » car privés de leur identité en même temps que de leur enfance.
Avril 1884 : les mineurs de la Compagnie d'Anzin dans le Nord reprennent le travail après huit semaines de grève : ils n'ont plus rien à manger et n'ont rien obtenu de leurs revendications. Quelques semaines auparavant, un écrivain était venu leur rendre visite : Émile Zola. L'homme avait pris des notes, visité les corons, il était même descendu dans la mine. Anzin deviendra le Voreux de Germinal, cette mine où Étienne Lantier trouve un emploi après avoir été renvoyé des chemins de fer pour activités syndicales. Logé chez les Maheu, une famille de mineurs, il tombe amoureux de Catherine, la fille de Maheu. Le travail est rude, très mal payé, il réduit les ouvriers à la misère. Les conditions de sécurité ne sont pas respectées. La protestation gronde. Lantier prend tout naturellement la tête de la grève...