Thème « Afrique du nord »
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Le père de Mustafa a un magasin de tapis. Quand les touristes étrangers arrivent, il leur dit : « Welcome », « Bienvenue », « Beautiful »... Il aimerait bien que son fils apprenne lui aussi les langues étrangères.
Dans le magasin, il y a un tapis que Mustafa adore. Personne ne semble en vouloir parce qu'il a un trou au milieu. Ce trou, Mustafa s'en moque. Au contraire, il le trouve très pratique : il peut mettre le tapis sur sa tête et regarder par l'ouverture.
«Je te donne ce tapis », lui dit son père, « mais tu me promets d'apprendre les langues étrangères ».
« D'accord », répond Mustafa, mais dès la première leçon, il s'ennuie si profondément qu'il quitte la maison en courant. Il va alors au marché, son tapis sur la tête. Et là , il trouve un étrange moyen d'apprendre quelques mots étrangers... et de faire venir beaucoup, beaucoup de monde dans le magasin de son père.
Ce matin, Ichou est en congé. Il en profite pour aider son père à travailler dans la palmeraie. Quelqu’un vole les grenades mûres depuis quelques jours. Un oiseau ? Un voisin ? Ichou veut le retrouver ! Hannah elle aussi accompagne son père, aujourd’hui. Elle veut monter un projet d’entraide avec son école, et lui est un botaniste qui désire étudier un cyprès rare, autrefois répandu ici, dans cette région du Sahara, le Tassili. Ils cherchent un guide. Les deux enfants font connaissance. Et ce sont les Touaregs qui vont accompagner les Français dans une exploration inoubliable du désert et des grottes du Tassili…
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Mano vit sous une tente dans le désert, mais il aimerait bien connaître la cité merveilleuse où son père se rend pour vendre des objets...
Une jolie histoire pour découvrir la vie traditionnelle des Touaregs, leur connaissance intime et si précise du désert, le « grand vide » qu'ils peuplent et qu'ils animent de leurs légendaires silhouettes bleues. Un hommage à ce peuple aujourd'hui sédentarisé de force par les pays qui se partagent son domaine, le désert immense, toujours présent au long de ces pages. Le texte se fond dans de superbes illustrations qui envahissent tout l'espace et transmettent bien cette impression de désert qui menace toute chose. (Montreuil Hebdo, 5 avril 1996).
Personne n’a oublié le premier Pessah de Simon. Personne, sauf lui. C’était en 1951, à Tlemcen, en Algérie. Pour la première fois, Simon célébrait la Pâque juive avec ses parents. Il avait trois ans. Mais qui se souvient de ses trois ans ? Des années plus tard, c’est donc Jeannette, sa mère, qui se charge de lui rafraîchir la mémoire. Elle se rappelle parfaitement comment lui, Simon, du haut de ses trois ans, a provoqué un beau scandale dans la communauté juive de Tlemcen. Au point de défrayer la chronique et de recevoir les honneurs de la presse locale. Tout a commencé lorsque Simon a refusé de manger. Il réclamait du pain normal et pas de ce pain azyme que l’on mange à Pessah. Les membres de la famille ont défilé pour lui expliquer, mais vous connaissez Simon, il s’est obstiné…
1962. La famille de Simon déménage. Elle quitte le nord de Paris pour s’installer à une vingtaine de kilomètres, à Champigny-sur-Marne. Tout le monde est déjà parti mais il reste à faire bouger Mémé. La grand-mère tout juste arrivée d’Algérie refuse catégoriquement de monter dans une voiture, un bus ou un métro. Elle veut marcher, un point c’est tout. Simon, son petit-fils, se voit chargé de l’accompagner à travers la capitale et la proche banlieue.
En chemin, Mémé va de découverte en découverte. « T’y as vu celle-là … la jupe courte qu’elle porte et serrée… et çui-là , comme ça y dort ? Ici par terre ?…C’est pas possible ma mère… Qu’est-ce qu’on peut voir ici en France ! »
Enfourchez le cheval rouge d'Amor Chek'Ka, il parle la langue des hommes et vous comprend comme le meilleur des amis. Puis partez à la découverte des contes berbères. Vous vous arrêterez souvent pour faire boire votre monture et à chaque halte on vous racontera une histoire. Celle de la tourterelle de Youssef Yousfine dont le rire se transformait en perles fines. Ou celle de la chouette qui sauva les plumes de tous les oiseaux de la création. Plus loin vous apprendrez comment l'on peut être, selon les jours, parfaitement insouciante ou très sage à condition de savoir tisser de merveilleux tapis. Vous découvrirez encore comment dominer un cruel génie ou un juge corrompu avec humour et insolence. Et si vous ne vous laissez pas envoûter par la flûte du fils d'Haroun Er Rachid, vous parviendrez enfin chez les Touaregs. L'eau y est si précieuse que c'est autour d'un puits que se déroulent les plus grands sortilèges.
1798. Depuis que l’armée du général Bonaparte a chassé les anciens maîtres du Caire, les mamelouks, la ville se transforme. Les palais sont investis par les savants qui accompagnent l’expédition d’Égypte. Parmi eux, l’un des plus originaux, Geoffroy Saint- Hilaire, 26 ans, est arrivé avec une véritable ménagerie, en cages et en bocaux… Nabil, le jeune esclave du cheikh al-Bakrî, l’un des grands sages de la ville, se met à fréquenter le cabinet de curiosités du naturaliste, au point d’y trouver sa vocation : il veut devenir taxidermiste ! Le hic, c’est qu’il ne peut pas quitter son premier maître comme ça, d’autant plus que Sélim, le fils du cheikh, est aussi son ami…
Depuis sa passion d’enfant pour les petits soldats de plomb, Thibaud Guyon aime jouer à explorer les coulisses des exploits historiques, des grandes aventures, et braquer sur elles un oeil naïf. Ici, c’est non seulement un petit garçon mais un Égyptien, dont le pays est envahi par les Français, qui porte sur les savants de l’expédition de Bonaparte un regard curieux. Nabil, son héros, a vraiment existé.
Thibaud a trouvé sa trace dans le journal de Geoffroy Saint-Hilaire, dont le journaliste et romancier Robert Solé cite de nombreux extraits dans son livre Les savants de Bonaparte.
Il a fallu faire le tour, dire au revoir à Grand-mère Hanna, aux oncles et aux tantes, à Rosette et son mari Edmond, à la cousine Josette et sa soeur Yvonne, sans oublier tous les autres. Alors, seulement, Simon et sa famille ont pu quitter l’Algérie et venir s’installer à Paris en 1956. Simon découvre un nouveau monde. Le métro aérien et la fête foraine, les premiers yaourts et l’odeur écoeurante de la cuisine au beurre, les colonies de vacances, et, surtout, la télévision « un cadre et y a un fil et c’est branché » qui diffuse en Eurovision les matchs de foot et les combats de catch « truqués, j’te dis » entre l’Ange noir et le Bourreau de Béthune… Six belles années plus tard, il faut songer à repartir, déménager en banlieue, à Champigny « chez les communistes ». Simon a 14 ans, une autre vie l’attend.
Gil Ben Aych a très bien connu Mémé l’Étoile, puisqu’il s’agit de sa propre grand-mère, une vieille dame juive pied-noir aux idées bien arrêtées et à la langue ensoleillée. Il en a fait l’héroïne de son roman Le voyage de Mémé (Neuf), et l’un des personnages de L’essuie-mains des pieds (Médium).
Casablanca, Maroc, 1969. La famille de Zima est une famille comme tant d'autres, nombreuse, unie, chaleureuse. Une famille musulmane plutôt plus libérale que les autres : quand les parents apprennent que Zima, huit ans, s'est enfuie de l'école coranique parce que le maître y frappe ses élèves, ils ne l'obligent pas à y retourner. Une famille plus égalitaire, aussi, où le père participe aux tâches domestiques. Une famille où l'on cultive le goût du savoir, de la discussion et de l'écoute. La vie pourrait être tranquille, mais voilà , dans ces années où partout autour du monde fleurissent des idées nouvelles et des espérances folles, Amrar, le frère aîné de Zima, se met à sortir la nuit avec des cartables bourrés de papiers, il refait le monde avec des amis, il rédige un journal clandestin qui parle de pays où les travailleurs sont respectés, où la parole est libre et où la télévision montre autre chose que les faits et gestes du roi... Et une nuit, Amrar ne rentre pas.
C'est comme militante d'Amnesty Internationnal que Joke Van Leeuwen a eu connaissance dans les années 70 du dossier d'un étudiant marocain emprisonné pour délit d'opinion et avec qui elle a échangé de nombreuses lettres. Elle est devenue amie avec la famille du garçon, dont sa soeur, Malika Blain, qui vit aujourd'hui en France et l'a autorisée à raconter l'histoire à partir de ses souvenirs.
– Mais comment on va là -bas ?
– En bateau ou en avion, on peut pas autrement, c’est la mer qu’elle nous sépare de la France, on peut autrement tu crois, on peut pas !
– Non ma fille, moi dans le bateau ou l’avion, jamais de la vie ! Mon coeur fendu en deux si je fais ça, impossible, je prends pas, ça suffit tout ça…
– C’est pas possible maman, il faut qu’on trouve une solution !
Quelle solution a-t-on imaginée pour que Mémé l’Étoile quitte l’Algérie et rejoigne le reste de la famille déjà « rapatriée » de Tlemcen en France ?
Mémé accepte de retracer pour eux le long chemin de l’exil, mais à condition qu’on ne lui coupe pas la parole à tout bout de champ, sinon c’est plus le charme de raconter, d’accord ?
Il y a quelques jours encore, la vie d'Elmir était une vie normale. Le matin, dans le tramway qui l'emmenait au collège, il faisait du troc avec son meilleur ami, Ismène. Ensemble, ils allaient manger les beignets de la vieille Nourrédia. Le soir, il jouait avec Naïa, la fille des voisins. Et puis les attentats ont commencé, et bientôt la ville s'est trouvée prise dans un étau entre la terreur que font régner les « Combattants de l'ombre » , le couvre-feu, les contrôles permanents. Elmir n'a plus le droit d'aller seul au collège. Son père, qui est journaliste à La liberté, est menacé. La bibliothèque où travaillait sa mère a été incendiée. Une nuit, Elmir sort en cachette, prend son vélo et se rend à la bibliothèque. Quelques heures plus tôt, dans la cour noircie, il a repéré un livre qui avait échappé aux flammes: Les aventures du capitaine Hatteras de Jules Verne. Il veut le récupérer pour l'offrir à sa mère, qui est à l'hôpital et qui n'a pas ouvert la bouche depuis l'incendie. Elmir se cache à l'approche d'un voiture. Il voit trois hommes sortir de l'obscurité et faire feu. Il vient d'assister sans le savoir à l'assassinat du rédacteur en chef de La liberté. Et il a reconnu l'un des meurtriers, c'est le frère aîné d'Ismène. Mais le cauchemar est loin d'être terminé. Quelques jours après que son père a accepté de reprendre le poste de rédacteur en chef, Elmir est séquestré toute une nuit par des hommes cagoulés qui veulent obtenir la publication d'une lettre. Dès lors, la vie ressemble définitivement à un enfer. Il faut déménager sans cesse, en abandonnant tout sur place. Il ne faut donner son adresse et son numéro de téléphone à personne. Elmir continue d'aller au collège, mais sous bonne garde. Naïa, dont le père a lui aussi reçu des menaces, va partir pour la France. Elmir se sent seul, il étouffe, pris dans une tempête qui semble ne jamais devoir finir. Pourtant, un jour, le répit viendra pour son père et pour lui grâce à Nourrédia, la marchande de beignets, qui leur trouvera un refuge.