Thème « sentiment de culpabilité »
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Lou n'arrive pas à se consoler du départ de sa grand-mère. Les mois passent et elle porte son chagrin toute seule. Elle ne peut le partager avec personne. Ni avec Marine, sa meilleure amie. Ni avec Arthur, son cousin. Ni même avec sa maman. Impossible d'en parler. Ça fait trop mal de dire. Pourtant c'est si lourd, si lourd, que Lou se met à écrire des lettres à sa grand-mère absente. Pour dire. Enfin. Les regrets, les petits et les grands malheurs de tous les jours, les secrets, les déceptions. Lentement un énorme noeud se défait. Et doucement, tout doucement, la vie reprend. Plus légère.
Lilou en a assez de rester sagement à la maison avec Grand-Mère. Il voudrait suivre ses parents au-delà de la forêt, découvrir la montagne et courir derrière les moutons. Hélas, pour tout cela, le petit loup est encore trop petit. A moins que...
Un jour, Grand-Mère tombe malade, Lilou doit absolument prévenir papa et maman. Il a une idée : il va se déguiser en enfant pour échapper aux chasseurs. Il va enfin faire comme les grands.
Il a des petits yeux tout jaunes. Et un sourire à faire peur. Il a une langue bicolore. Une bouche molle, une voix métallique, et en plus… il rote. Dès que je ferme les yeux, je le vois : le monstre qui se cache derrière mes paupières. Il est là la nuit, dans le noir. Et dans la classe aussi. Et à la maison, chaque fois que je pense à mon petit frère. Mais comment fait-on pour dompter les monstres ? Ou pour s’en débarrasser ? Alors ça, j’aimerais bien le savoir.
Comme tous les matins, devant le miroir, Léo se dit bonjour : « Salut, moi ! Aujourd'hui, tu sais quoi ? Tu vas vivre une sacrée bonne journée ! » Pourtant, sa grande sœur fait la tête, sa voisine ne veut pas jouer avec lui et dehors il pleut ! Léo va dans la forêt et se retrouve face à un énorme ours brun. « Tu ne t'en vas pas, c'est étrange. Tu n'es pas fâché contre moi, toi ? »
Il y a déjà longtemps que le Roi et son amie la poule Susie habitent ensemble au château. Comme ils ne sont ni l'un ni l'autre doués pour le ménage, le Roi décide d'engager une domestique. C'est ainsi que la terrible mademoiselle Chardon fait son entrée au château. Là où mademoiselle Chardon passe, le désordre et la saleté trépassent... et la joie de vivre aussi. Dès le premier regard, cette mégère a détesté Susie. Elle parvient à convaincre le Roi qu'il est indigne d'un monarque de loger une poule au château et que sa place est au poulailler. Après avoir versé des torrents de larmes face à cette cruelle décision, Susie sympathise avec un dindon. Le Roi est au supplice. Son amie lui manque. Et il n'a même plus le droit de manger de pistaches parce que cela fait trop de saletés. Combien de temps va-t-il supporter cette situation ? Après tout, le Roi, c'est quand même lui !
Dans un pays où il neigeait toujours à Noël, où les parents achetaient avec bonheur des cadeaux pour leurs enfants chéris, un homme et une femme souhaitaient avoir un enfant à eux, même un peu raté ou décevant. Rien n'aurait pu les réjouir autant. Ils avaient rempli de jouets une chambre d'enfant mais elle restait désespérément vide. Alors, par une nuit de Noël, ils firent à nouveau ce souhait le plus cher à leurs cœurs et Camélia, une petite fille au visage noir, apparut. En entrant dans la chambre de ses parents, Camélia découvrit deux petits cœurs rouges palpitants de bonheur. Les cœurs de ses parents.
« Le souhait » est un cœur qui bat. Un cœur étrange et stupéfiant, un cœur tendre à pleurer, un cœur lucide et cruel, un cœur simple qui ne vous quitte plus. Il est, au-delà même de l'étrange beauté de sa narration, une rencontre avec la puissance de la littérature et ses sensations, une promesse, les mots sauvent le réel. Dans leurs bras, on se sent moins seul, on comprend les choses cachées et silencieuses, le besoin de l'autre, le temps des chagrins, l'amour orphelin.
Il y a des secrets qu'on s’empresse de répéter, même si on a promis le contraire. Et puis il y en a d’autres qui poussent dans un jardin tellement secret qu'on ne veut pas les partager. C’est le cas d’Issa. Son secret, elle le cache si bien qu'il ne sort que la nuit, quand des cauchemars la réveillent en sursaut malgré la petite lampe allumée près du lit. Que faire ? Bien sûr, Issa devrait se confier, mais à qui ? Pas à ses parents – ils mourraient de honte. À des amis, alors ? Mais s’ils ne comprenaient pas... Reste son journal. Maintenant qu'elle a 12 ans, Issa peut revenir en arrière et tout écrire. Peut-être que coucher son cauchemar sur le papier le fera diminuer dans sa tête ?
Ce matin-là, au lieu d'aller au collège comme d'habitude, Louis cède à une idée folle : il passe la journée au cinéma. Rien de très dramatique, direz-vous. En plus Louis a de la chance, le cahier de classe n'a pas circulé ce jour-là. Personne n'a rien remarqué. L'ennui, c'est qu'il a intégralement dépensé l'argent de l'assurance scolaire et qu'il n'a aucun moyen de le rembourser. Avouer son escapade à ses parents ? Ce serait le plus raisonnable, d'autant qu'ils ne sont ni l'un ni l'autre, spécialement sévères. Mais depuis leur séparation, rien n'est simple, la moindre conversation a des allures de champs de mines.
Et comme, plus on attend pour dire la vérité, plus elle est difficile à dire, Louis a finalement laissé tomber. Il n'y a pas si longtemps, il en aurait parlé à son grand frère Edson, son « gourou », mais Edson est parti faire sport-études à Nice, pour mieux signifier qu'il désapprouvait la séparation. Il ne reste qu'une solution : gagner de l'argent. Louis décide de donner des cours à des élèves de primaire en difficulté. Après une longue attente, sa petite annonce affichée à la boulangerie porte ses fruits. Louis a une élève, plutôt sympathique, mais financièrement, le premier cours est une catastrophe. Non seulement la maman n'est pas là pour le payer, mais en plus il casse un vase. Les journées au collège ne sont pas une partie de plaisir : traumatisé par une publicité pour l'assurance scolaire, Louis craint les bousculades comme la peste et n'ose plus frapper dans une balle. Il se fait rapidement exclure, entre autres, des parties de foot. Sans doute il sombrerait dans une profonde déprime, s'il n'avait pas pour nouvelle voisine de classe Sandra Tournachère. Elle ne peut pas tellement l'aider à regagner de la popularité, parce tout le monde la déteste et la trouve bizarre, mais elle s'y connaît en philosophie chinoise et c'est une bonne alliée dans la vie.
Ce mercredi 21 avril, nous étions trois. Mes deux amis et moi sur la terrasse de mon immeuble, la seule tour de la cité.
L’accès était strictement interdit. Pourtant, on montait souvent tout là-haut. C’était magnifique, la ville n’était plus la même, le monde devenait gigantesque.
Ce jour-là, si j’avais été seul, je n’aurais pas fait la même chose. À une demi-seconde près, il ne se serait rien passé. J’y pense sans cesse. À ce qui est arrivé. J’aimerais me confier à quelqu’un, tout raconter. Mais qui pourra comprendre sans juger ?
Éléonore a disparu dans la nuit et personne n’est vraiment étonné. Surtout pas Clara qui a tout vu, tout entendu. Dès le début de la colo, Lina et sa petite bande ont pris Éléonore pour cible. Ils l’ont d’abord appelée Babar, puis ils l’ont bousculée, malmenée, et ils ont fait de sa vie un enfer. Clara a observé de loin leurs petits jeux cruels, sans dire
un mot, sans intervenir. Comme tous les gens de la colo, elle a même fini par s’habituer, à trouver normal que l’on s’acharne sur cette fille. Elle a tout vu, tout entendu. Et aujourd’hui, Éléonore a disparu…