Thème « divorce, séparation »
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Lila et Bonhomme se sont installés au pied d'un arbre. C'est là qu'ils vont vivre tous les deux. Depuis que Maman et Papa ont chacun leur maison, la vie est devenue difficile. Tout le temps faire sa valise, c'est dur... C'était bien mieux quand Maman préparait le repas. C'était mieux aussi quand Papa racontait une histoire avant d'aller dormir...
C’est la nuit. Elliot n’arrive pas à dormir, alors il s’en va. Il part loin de la ville, en train, pour aller voir les étoiles, et il reviendra avant le matin.
Voir les étoiles, c’est ce qu’Elliot aime le plus au monde. Autour de lui, personne ne comprend vraiment cette passion. Avant, il observait le ciel avec son père, qui lui apprenait les constellations et les galaxies. Maintenant que ses parents sont séparés, ce n’est plus possible. Il doit y aller seul, en espérant que sa mère ne se rendra compte de rien.
Le ciel le console, le ciel le rassure, et il le connaît mieux que personne. Mais, cette fois, il est témoin d’un phénomène inexplicable : des lumières orange et vertes qui semblent danser dans le ciel. Avec qui pourra-t-il partager cela ? Où l’écoutera t-on ? Il lui faudra peut-être partir plus loin encore, et braver l’inconnu.
Juliette observe Aurèle, le nouveau voisin. Il a son âge, 13 ans. Qu’est-ce qu’il fait là , penché au-dessus de la mare qui sépare leurs deux maisons ? Il étudie le cycle des grenouilles. Bizarre, ce garçon, mais ça ne décourage pas Juliette, d’autant qu’Aurèle n’est pas seulement expert en batraciens mais également en signes précurseurs de divorce. Et ça tombe bien, car les parents de Juliette ne s’entendent plus et ça l’inquiète. Aurèle propose de l’aider à y voir plus clair. Elle accepte.
Aurèle — Ne pas avoir de poils sur les orteils signifie qu’on va divorcer. Parce qu’on prend soin de son apparence. Donc qu’on veut plaire à une autre. J’ai lu ça dans un magazine. Un truc qui fait référence.
Juliette — Ton père avait des poils sur les orteils quand il a quitté ta mère ?
Aurèle — Il s’était rasé de la tête aux pieds. Pour un rôle.
Juliette — Donc ça n’avait rien à voir.
Aurèle — Un peu. Il l’a quand même quittée juste après.
Comment ouvrir un magnifique carnet pour commencer à écrire dedans, quand on n'a pas la moindre idée de ce qu'on pense ? Je n'étais même pas sûre de ce que je ressentais. Je ne sais pas combien de temps je suis restée là , assise devant la fenêtre. En tout cas, j'avais la main toute moite à force de tenir mon stylo à pointe fine au-dessus de l'épais papier blanc crème de la première page. J'aurais pu commencer par des phrases qui sonnaient plutôt bien, comme "Ma mère est la personne la plus égoïste du monde." ou "Ma mère est une imbécile."ou encore "Ma mère a gâché ma vie, celle de mon père et - j'espère, oh vraiment oui, j'espère - la sienne." Mais aucune de ces phrases n'était tout à fait juste.
Cette année, Miranda Hilliard a besoin de quelqu'un pour s'occuper de ses trois enfants, Lydia, Christopher et Natalie, et de la maison. Pourquoi pas moi ? propose Daniel, son ex-mari, un acteur au chômage. Pas question, réplique Miranda. Elle veut une personne de confiance, quelqu'un de solide, avec des principes et sans aucune fantaisie. Tout le contraire, pense-t-elle, de Daniel. Alors arrive Madame Doubtfire. Une vraie perle. Du moins en apparence. Car un père acteur peut être prêt à tout, et même à se déguiser en gouvernante poudrée pour être avec ses enfants. Mais comment va-t-il faire pour n'éveiller les soupçons ni de ses enfants ni de Miranda ?
On comprend que le projet mirifique de Daniel Hilliard ait enthousiasmé Robin Williams, sa femme Marsha et leurs enfants et que Madame Doubtfire soit devenu un film de Chris Columbus.
Passer l’automne à Kyoto. Toute une saison, autant dire une éternité… Margaux en rêvait depuis toujours. Mais la veille de son départ pour le Japon, elle n’a plus envie. Entre-temps, elle a rencontré Mathias et ça change tout.
Comment va-t-elle supporter ces trois longs mois de séparation, privée de Mathias, de ses caresses et ses baisers ? Pour ne rien arranger, elle vient d’apprendre que sa mère ne faisait plus partie du voyage et qu’elle-même allait jouer les jeunes filles au pair, coincée entre un père pas facile à vivre et une petite soeur énergique comme une pile électrique.
Si elle savait ! Là -bas, Margaux va s’émerveiller devant ses premières feuilles d’érable rouges, les momiji, les fleurs de camélia et les temples illuminés. Elle va rencontrer Éric Dufay, jeune photographe au sourire carnassier et aux yeux pétillants qui a un don certain pour l’agacer. Là -bas, l’automne va passer plus vite que prévu.
Les parents de Karen, douze ans, se disputent de plus en plus souvent. Dans son carnet intime, Karen donne des notes aux jours qui passent. Mélancoliquement elle constate que la dernière bonne note remonte assez loin. Puis un soir, le père ne rentre plus. Il a pris un appartement pour lui tout seul. Bientôt, Karen apprend qu'il a demandé le divorce. Le monde s'écroule pour Karen. Sa nouvelle amie, Val, a elle aussi vécu cette épreuve. Val sait tout sur le divorce. Mais pour Karen ce n'est pas la même chose. Ce n'est jamais la même chose quand c'est à vous que cela arrive.
Clarisse voudrait tout simplement être une autre. Depuis que sa mère a quitté la maison, elle vit avec son père. Mais toutes les larmes qu’elle a versées n’ont pas réussi à effacer les souvenirs des jours heureux. Son père a beau se réfugier dans le travail et multiplier les rencontres pour se sentir moins seul, elle voit bien qu’il est triste. Tout comme elle. Et ça fait mal. Heureusement, c’est la rentrée en première et Clarisse retrouve Elsa, sa meilleure amie. Elsa, la confidente, celle qui l’a soutenue pendant les moments difficiles, vient de repérer un nouveau au lycée et n’a pas l’intention de le laisser filer. Le bel inconnu s’appelle Julien, et adore la poésie et le jazz. Sauf qu’en croisant son regard bleu émeraude, Clarisse se sent bouleversée comme jamais. Mais a-t-elle le droit d’aimer et d’être aimée, sans trahir son amie ?
J’ai un reste du parfum de maman, L’Heure bleue, qui sent encore elle. J’ai mon carnet Mamamaman dans lequel je lui écris. J’ai sa bague en onyx qui fait comme une boule de cristal noir. J’ai Tanya, ma petite soeur, à protéger. La bague est à nous deux. Je lui demande de me dire quoi faire, de me dire l’avenir. Et elle m’annonce une catastrophe.
Il y a trois ans que maman est morte. Elle avait promis de veiller sur nous jusqu’à ses 102 ans et je l’avais crue. Elle avait prétendu, sur son lit d’hôpital, que la chose qui lui ferait le plus plaisir, c’était que papa refasse sa vie, et je ne l’ai pas crue. Comment peut-on avoir envie d’être remplacée quand on est irremplaçable ?
Aujourd’hui, trois ans après, maman vieille maman est devenue du silence. La musique qu’elle aimait ne résonne plus dans la cage d’escalier. Nous ne parlons plus d’elle. De jour en jour, elle disparaît davantage. Anne-Sophie, la nouvelle femme de papa, fait trop de bruit.
Léo, le grand frère de P'tit Marcel, le héros de Tout contre Léo, est mort et enterré. Mort du sida depuis trois ans. Enterré sous une pierre décorée d'une colombe ridicule. Et, depuis, Marcel a l'impression que sa famille fait semblant de vivre.
Pourtant : « Tu vas les remuer, balancer de la vie plein la baraque. Tu vas les forcer à se bouger. Tu les laisseras pas s'abattre, hein ? » avait ordonné Léo en annonçant sa fin prochaine à P'tit Marcel.
Marcel se sent investi d'une mission, d'un destin. Il écrit des poèmes et des phrases définitives, comme « Ma vie de fils touche à sa fin.» Mais ce qu'il faut faire, concrètement, pour que le monde cesse d'être nul, il n'en a pas idée.
Et contre toute attente, c'est sa mère, qui la première, va obéir au voeu de Léo, à sa façon. À sa façon dévastatrice, enthousiasmante et capable de réveiller les passions de tous les siens.
Un jour, il y a longtemps, les parents se sont mariés. Ils ont fait le serment de s’aimer toujours, de rester fidèles, de se prêter secours.
Aujourd’hui, rien ne va plus. Plus de rires ni de chatouilles entre eux, plus de danse, plus de feu dans l’âtre. À table, maman avale de travers. Papa prend des chemins de traverse. Elle se plaint. Il se tait.
Camille et son petit frère Matthieu s’en tirent comme ils peuvent. Elle rêve qu’elle vole comme un oiseau, s’évade dans son jardin chéri. Lui s’enferme dans de brusques colères, des crises de somnambulisme.
Ne t’en fais pas, a dit le père. Camille s’en fait. Du souci, du mouron, de l’inquiétude. Il faut qu’ils restent ensemble, et que personne ne sache ce qui les divise.
Ce pacte-là , ce sont les enfants qui l’ont scellé. Ils vont le respecter. Coûte que coûte.
La villa Mont-Noir, le domaine où Marguerite Yourcenar a passé son enfance, est devenue aujourd’hui un lieu de résidence pour les écrivains européens. Quel meilleur endroit aurait pu accueillir Gisèle Bienne et l’inspirer pour ce roman sur la douleur d’aimer des parents qui se déchirent et les liens sacrés de la fraternité ? Car un des personnages principaux du livre est un jardin frémissant, comme celui où elle s’est promenée au mois de mai, parmi les jacinthes et les biches.
Clara a tout accepté depuis la mort de sa mère. Elle n'a pas fait d'histoires quand son père lui a annoncé qu'il se remariait avec Géraldine. Elle n'a émis aucune protestation lorsque les photos de sa mère ont disparu des murs et que ses objets personnels ont été relégués à la cave. Elle n'a rien dit quand sa nouvelle belle-mère a refait la décoration de l'appartement sans égard pour les souvenirs des jours heureux. Elle a répété qu'elle comprenait, alors qu'elle n'en pensait pas un mot. Elle a serré les dents. Elle s'est parfois retenue de vomir. Mais trop c'est trop ! Laisser son père vendre la Marotte, leur maison de vacances et son coin de jardin, l'endroit sacré où les cendres de sa mère ont été dispersées ! Ça, Clara ne peut l'accepter. Sa famille lui reproche de vivre enfermée dans ses souvenirs ? Elle va la prendre aux mots et vivre enfermée au milieu de ses chers souvenirs...